3 Calcul des vitesses moyennes

Nous avons éliminé toutes les vitesses radiales obtenues avec une dispersion inférieure à 100 Å/mm ou pour lesquelles l'auteur ne donne aucune indication sur la dispersion ou la résolution. Nous avons, bien sûr, éliminé toutes les vitesses déjà publiées dans un article précédent. Lorsqu'un auteur fait la moyenne de ses résultats avec des vitesses précédemment utilisées dans le calcul des vitesses moyennes du WEB, nous n'avons pris en compte que les nouveaux résultats.

Pour les vitesses radiales obtenues à l'aide du petit prisme-objectif Fehrenbach, nous n'avons utilisé que les résultats provenant d'au moins 3 mesures. Quant aux vitesses moyennes du WEB et à celles publiées par les auteurs, nous les avons traitées comme une somme de n vitesses, n étant le nombre de vitesses ayant servi pour calculer la moyenne, toutes égales à la vitesse moyenne donnée.

Nous avons établi une pondération entre les différentes vitesses d'une même étoile, qui tient compte à la fois de la technique et de la dispersion utilisées par l'auteur. Si l'auteur publie une vitesse provenant de plusieurs mesures obtenues avec des dispersions différentes, nous prenons, pour la vitesse, la dispersion la plus faible.

Pondération adoptée :

- poids 2 : - vitesses radiales photoélectriques par corrélation croisée ;
- spectrographe à fente, dispersion < 40 Å/mm ;
- poids 1 : - tube-image ;
- spectrographe à fente, dispersion 40 $\leq$ d $\leq$ 100 Å/mm.

Si les vitesses auxquelles on donne un certain poids résultent de mesures très précises et bien raccordées, il est évident qu'une pondération, quelle qu'elle soit, ne peut qu'améliorer la vitesse moyenne de l'étoile, si cette dernière a une vitesse constante. Mais, lorsque nous effectuons le calcul d'une vitesse moyenne pour une étoile variable, les vitesses utilisées ne sont en général pas réparties également sur la courbe de variation. En pondérant, nous favorisons certains résultats par rapport à d'autres, et la moyenne est alors modifiée d'une valeur qui dépend de la répartition des différents résultats et de l'écart de vitesse entre le maximum et le minimum de vitesse de la variable. Cette valeur est tout à fait aléatoire et, dans certains cas, peut être importante.

Nous avons étudié les conséquences de notre pondération sur les vitesses moyennes de notre catalogue. Nous n'avons pris en compte que les étoiles pour lesquelles nous disposions de 3 mesures au moins. Nous avons calculé la vitesse moyenne, une première fois avec pondération, une autre sans pondération. Si l'on compare les vitesses moyennes obtenues ainsi, environ 20 % des étoiles voient leur vitesse moyenne modifiée. Ce pourcentage est faible, car notre bibliographie s'arrête en 1990 et, à cette époque, il y avait encore peu de vitesses suffisamment précises pour leur affecter un poids.

Pour les étoiles qui ont un sigma inférieur à 3 km s^-1, ce qui représente à peu près 50 % des étoiles prises en compte, la différence de vitesse est en moyenne de $\pm$ 0,4 km s^-1. Plus le sigma augmente, plus cette différence de vitesses devient importante. Elle est déjà de $\pm$ 1,5 km s^-1 pour un sigma compris entre 3 et 6 km s^-1 et atteint $\pm$ 6 km s^-1 pour les sigmas supérieurs à 6 km s^-1. On remarque que la pondération a également comme effet secondaire de diminuer le sigma et de masquer ainsi la variabilité de certaines étoiles.

Si l'on doit, plus tard, faire un nouveau catalogue de vitesses moyennes, il faudra prendre en compte les effets de la pondération et ne pas affecter un poids trop fort aux meilleures mesures.

Pour les étoiles doubles, lorsqu'il s'agit de la vitesse systémique, elle est suivie du nombre de mesures ayant été utilisées pour son calcul, ainsi que de ORB. Lorsqu'il y a plusieurs publications, nous publions la dernière en date.

Pour les étoiles Céphéides ou RR Lyrae, nous publions la vitesse qui nous semble la meilleure, compte-tenu de leur variabilité ; elle est suivie de CEPH ou RRLY.

Pour les étoiles standards de l'UAI, nous publions la vitesse recommandée par l'UAI.